Parti communiste du Venezuela

Le Parti communiste du Venezuela est un parti politique d'obédience marxiste-léniniste, le plus vieux du Venezuela. Il est resté le principal parti de gauche au Venezuela depuis sa fondation en 1931 jusqu'à son explosion en factions rivales à partir de 1971.



Catégories :

Parti politique vénézuélien - Parti communiste - Parti politique fondé en 1931 - Marxisme

Le Parti communiste du Venezuela (Partido Comunista de Venezuela, PCV) est un parti politique d'obédience marxiste-léniniste, le plus vieux du Venezuela. Il est resté le principal parti de gauche au Venezuela depuis sa fondation en 1931 jusqu'à son explosion en factions rivales à partir de 1971.

Histoire

Le PCV a été fondé en 1931 comme organisation clandestine au cours de la dictature militaire de Juan Vicente Gómez. Affilié à l'Internationale communiste, il a en premier lieu été dirigé par Juan Bautista et Fuenmayor.

Le PCV est resté une organisation illégale jusqu'en 1941, quand il s'est allié au régime militaire libéralisé d'Isaías Medina Angarita, suivant les ordres du Komintern donnés aux partis communistes dans le monde entier d'aider les gouvernements qui ont favorisé l'effort de guerre allié. À nouveau interdit sous la dictature militaire conservatrice de Marcos Pérez Jiménez (1948-1958), le PCV a joué un rôle clé dans l'organisation de la résistance clandestine au régime, aux côtés des militants de l'Action démocratique, parti social-démocrate alors aussi interdit.

En 1952, en dépit de rester une organisation illégale, PCV apporte un soutien essentiel à la gauche non-communiste rassemblée dans l'URD à l'occasion d'élections organisées par le régime militaire pour légitimer son autorité. Au fur et à mesure que les dépouillement faisaient état d'une victoire indiscutable de l'URD, l'armée a ordonné l'arrêt du processus de comptage des voix et a refusé d'accepter sa défaite face à une opposition soutenue par des communistes. L'épisode a bouleversé l'équilibre des forces au sein de l'armée, qui passe d'une relative modération à une ligne bien plus dure sous l'égide de Marcos Pérez Jiménez, qui a sensiblement intensifié les efforts du régime pour réprimer l'opposition clandestine.

En 1958, les trois principaux partis de la gauche non-communiste (Action démocratique, COPEI et URD) décident d'exclure le PCV de leur accord de partage du pouvoir, (le pacte de Punto Fijo) pour faciliter une transition pacifique vers la démocratie.

Autorisé à participer aux élections, en 1958, pour la première fois de son histoire, le PCV soutient la candidature de l'URD Jóvito Villalba et obtient 3, 2% des suffrages exprimés, (84 451 voix). Ce chiffre sous-estime l'influence réelle du parti dans la politique vénézuélienne de l'époque, qui tient moins à la masse de ses soutiens qu'à son organisation interne particulièrement disciplinée, intégrant de nombreux cadres permanents, et au soutien financier que lui apporte l'Union soviétique.

Au début des années 1960, inspiré par la révolution cubaine, le PCV opte pour un positionnement bien plus radical et se lance dans une guérilla contre le nouveau gouvernement dirigé par Rómulo Betancourt, renouant ainsi avec la clandestinité. La guérilla du PCV n'a pas été en mesure de mobiliser un appui substantiel de la part de la paysannerie du Venezuela, qui a préféré soutenir les politiques réformistes de Betancourt, et n'a jamais été en mesure de menacer de manière sérieuse la continuité du nouveau régime. Déçus par l'échec de cette expérience, une majorité de membres du PCV fait scission en 1971 pour fonder le Mouvement vers le socialisme (MAS) et participer aux élections. Une autre scission menée par un petit groupe d'activistes part fonder le parti-syndicat La Cause radicale, mieux connu sous le nom de Causa R, un précurseur de l'actuel parti Patria Para Todos (Patri pour tous, PPT). La totalité des guérilleros communistes ont depuis été amnistiés par le président Rafæl Caldera, dans le cadre de son "processus de pacificacion".

Par la suite, le PCV n'a plus guère occupé qu'une place marginale dans la vie politique vénézuélienne. Ses candidats rassemblent 0, 7 % des suffrages exprimés lors des élections législatives de 1973, 0, 5 % en 1978, 1 % en 1983, et 0, 3 % en 1988 et en 1993.

Dans le cadre de l'élection présidentielle de 1993, le PCV apporte son soutien à Rafæl Caldera, à la tête d'une alliance de centre-gauche appelée Convergence. Le PCV a ensuite rompu avec le président Caldera au cours de l'année 1996.

Le PCV durant l'ère Chávez

Durant l'élection présidentielle de 1998, le PCV apporte son soutiens à Hugo Chávez, ajoutant 81 979 voix (1, 25 % du vote national) aux 3 673 685 voix rassemblées par Chávez. Il reconduit son soutien en 2006, le PCV apportant 2, 9 % du vote national, soit 342 227 suffrages apportés à Chávez pour un total de 7 309 080 voix. Ces résultats font du PCV le 4ème parti au sein de la coalition pro-Chávez. Au terme des élections législatives de 2005, boycottée par l'opposition, le PCV envoie huit élus siéger à l'Assemblée nationale.

Les relations avec la présidence se tendent en 2007. Le PCV refuse en premier lieu d'intégrer le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) lancé par Chávez pour fédérer la totalité des organisations politiques le soutenant au sein d'un seul et même parti politique. En juillet 2008, il reçoit un blâme public de la part du président Chávez pour avoir manifesté contre la visite du président conservateur colombien Álvaro Uribe.

Le PCV a exprimé sa conviction que la transition vers le socialisme, au Venezuela, sera lente et évolutive. Il demeure toujours actuellement une composante, réduite mais audible de la coalition chaviste.

Le Débat publie les journaux Debate Abierto (Débat ouvert) et Tribuna Popular (Tribune populaire). L'aile de jeunesse du PCV est la Juventud Comunista de Venezuela (Jeunesse communiste du Venezuela).

Liens externes

(es) Site officiel du PCV

Recherche sur Google Images :



"du Parti communiste du"

L'image ci-contre est extraite du site ptb.be

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (600 x 600 - 41 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_du_Venezuela.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 17/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu