Forces armées révolutionnaires de Colombie

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée du peuple, le plus souvent nommées FARC, sont la principale guérilla communiste colombienne impliqué dans le conflit armé colombien.



Catégories :

FARC - Organisation marxiste-léniniste - Maoïsme - Courant d'inspiration marxiste - Marxisme - Organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne - Organisation considérée comme terroriste par le gouvernement du Canada - Organisation considérée comme terroriste par les États-Unis - Conflit armé colombien - Organisation communiste - Narcotrafic en Colombie - Mouvement guérillero en Amérique latine

Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo
FARC
Classification
Marxisme
Objectifs
Prise du pouvoir en Colombie
Statut
Actif
Victimes
Plusieurs milliers
Fondation
Date de formation 1964
Pays d'origine Colombie Colombie
Fondateur (s) Manuel Marulanda†, Jacobo Arenas
Force
Nombre 6 000 - 8 000 guerilleros en 2008[1]
Zone d'opération Colombie
Dernière attaque 2009
Financement
Trafics de drogue, rançons de prise d'otages, vol de bétail
Filiation
Chefs principaux
Commandant en chef : Alfonso Cano (qui succède à Manuel Marulanda, mort le 26 mars 2008)

Joaquín Gómez (qui succède à Raúl Reyes abattu le 1er mars 2008 par l'armée colombienne), Iván Márquez, Mono Jojoy

Groupes reliés
Ejército de Liberación Nacional

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée du peuple (en espagnol «Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo»), le plus souvent nommées FARC (l'acronyme exact est FARC-EP), sont la principale guérilla communiste colombienne impliqué dans le conflit armé colombien.

L'organisation est positionnée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada[2], des États-Unis d'Amérique[3] et de l'Union européenne[4], depuis 2005 par ces dernières entités.

Historique

1930-1966 : les origines

Fondateurs des FARC à Marquetalia. De gauche à droite[5] : Fernando Bustos, Manuel Marulanda (chef des FARC jusqu'à sa mort en 2008), Jaime Guaracas (ancien membre du secrétariat des FARC), Miguel Pascuas (qui dirige aujourd'hui le sixième front des FARC[6]), Rigoberto (ou Joselo) Lozada, membre de l'État-Major des FARC, abattu par l'armée en 1992[7], et le «commandant Nariño» (qui deviendra membre du secrétariat des FARC sous le nom de Efraín Guzmán et mourra en 2003[8], [9])

Au cours des années 1930, la Colombie voit se développer un puissant mouvement paysan visant à l'obtention d'une réforme agraire. Ce mouvement débouche sur la dislocation de plusieurs grandes haciendas surtout dans des le Cundinamarca et le Tolima et sur la création de zones d'autodéfenses paysannes, fréquemment de sensibilité communiste, pour défendre les terres prises aux haciendas dans des zones reculées du pays. Ces luttes agraires seront quelques années plus tard un terreau pour les FARC [p 1]

Le 9 avril 1948, le leader populiste du Parti libéral colombien Jorge Eliécer Gaitán est assassiné, créant une profonde blessure dans la société colombienne, et déclenchant plusieurs jours d'émeutes à Bogotá (le Bogotazo, qui fera des centaines de mort). La période qui suit, jusqu'au début des années 1960, dite La Violencia, reste la plus violente de l'histoire de la Colombie. Elle fera entre 100 000 et 300 000 victimes[10]. Jusqu'en 1953, le conservateur Laureano Gómez, élu le 26 novembre 1949 durant une élection qui se tient dans un climat d'extrême violence politique (et de laquelle s'était retiré le candidat libéral Darío Echandía) [11], incapable de rétablir la situation, devient extrêmement impopulaire aux yeux du peuple et des élites conservatrices comme libérales. Pour rétablir l'ordre, l'armée, sous le commandement du général Gustavo Rojas Pinilla, prend le pouvoir en 1953.

Le nouveau gouvernement militaire offre l'amnistie aux bandits ainsi qu'aux guérilleros, en échange de la livraison de leurs armes, ce que la majorité font. Cependant, certains groupes, dont des communistes, refusant de rendre leurs armes, se retirent dans des zones isolées où ils cessent leurs opérations. Le conflit reprend cependant dès que, au milieu des années 1950, Rojas Pinilla [p 2] lance d'importantes attaques contre les zones d'autodéfense paysannes.

Le pouvoir militaire cesse en 1958 à la faveur d'un accord entre conservateurs et libéraux, avec le support de dissidents du pouvoir militaire. Ces derniers mettent sur pied un accord de partage du pouvoir connu sous le nom de Front national, ne mettant pas fin aux zones d'autodéfense qui subsistent dans des zones reculées du pays, surtout deans le département de Huila et le sud du Tolima[p 3], dans un contexte où le parti communiste prône officiellement la «combinaison de l'ensemble des formes de lutte», y compris la lutte armée, depuis son congrès de 1961. En 1964, sous la pression de députés conservateurs qui dénoncent depuis 1961 la présence de seize «républiques indépendantes» où l'autorité de l'État est bafouée, dont la République de Marquetalia, le président Guillermo León Valencia prend la décision de reprendre ces zones par la force[12], avec le soutien des États-Unis[p 4].

L'attaque de l'armée sur la République de Marquetalia débute le 27 mai 1964, jour reconnu depuis par les FARC comme celui de leur fondation [13]. Les guerrilleros, sous la direction de Manuel Marulanda Vélez et de Jacobo Arenas (ce dernier missionné par le Parti communiste colombien), résistent quelques semaines mais doivent fuir la zone. De petits groupes de guérilla provenant des «Républiques» vaincues se réorganisent sous le nom de Bloc Sud (Bloque Sur) [p 5]. Ils forment un premier «État-major conjoint», sous la direction de Ciro Trujillo, Manuel Marulanda et Jacobo Arenas. Les FARC ne sont réellement fondées qu'en 1966 sous ce nom, lors de la «deuxième conférence de la guérilla»[14].

De 1966 à 1980 : la stagnation

Manuel Marulanda, chef historique des FARC.

Le groupe le plus nombreux de la guérilla, positionné sous le commandement de Ciro Trujillo, dans les départements du Quindío et du Caldas est quasiment anéanti par l'armée et Ciro Trujillo est abattu en 1967[14]. Cette défaite coûte aux FARC les deux tiers de leurs effectifs[p 6]. Pour se remettre de ces coups sévères, la guérilla se replie vers ses bases respectant les traditions du Huila et du Tolima, dans le prolongement des «républiques indépendantes», à l'endroit où elle dispose d'une certaine base sociale. Cela lui sert à se remettre progressivement sur pied[p 7]. Au cours de cette période se tiennent la troisième (1968) et la quatrième (1970) conférence des FARC, cette dernière consolidant la notion de «front», qui sera ensuite à la base de l'organisation des FARC[14].

En 1974, la cinquième conférence des FARC décide la création du «secrétariat de l'État-major», leur instance dirigeante jusqu'à actuellement. Le secrétariat était composé de Manuel Marulanda, Jacobo Arenas, Martin Villa, Nestor Arenas et Rigoberto Lozada, tous des anciens de Marquetalia[14]. Les FARC «grandissent en silence», et comptent alors six fronts. Elles parviennent à se substituer à l'État dans des zones reculées où ce dernier est absent, en particulier en périphérie du territoire colombien dans des zones nouvellement colonisées.

La marginalisation des FARC est aussi politique : Le Parti Communiste, qui dirige toujours les FARC, ne pense pas que les conditions de la prise de pouvoir par les armes soient réunies et privilégie la lutte urbaine. En 1978, date à lequelle se tient la sixième conférence de la guérilla, les FARC comptent à peu près 900 combattants. Politiquement, l'attrait de la lutte armée (menée par les FARC mais également par l'ELN et l'EPL) empêche les scores d'une gauche qui peine à prendre ses distances avec la voie des armes de dépasser 3 ou 4% dans la majorité des élections[p 8].

Des années 1980 et 1990 : la montée en puissance

Les années 1980 marqueront un tournant avec le trafic de drogue et le début des enlèvements contre rançon[15]. Selon Jean-Jacques Kourliandsky, spécialiste de l'Amérique latine à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) Marulanda n'était pas un idéologue mais "avant tout un militaire" par conséquent "très pragmatique"[15]. Sous sa direction, les FARC s'associent avec les cartels. Les narcotrafiquants produisent la cocaïne sur les territoires dont les FARC ont le contrôle et leur offrent en contrepartie une partie des bénéfices.

À la mort de Jacobo Arenas en août 1990[16], Manuel Marulanda prend seul la tête du mouvement, secondé par des cadres communistes comme Raul Reyes constitué en République démocratique allemande.

Après une période où l'activité révolutionnaire est mise en sommeil, l'organisation se lance dans les années 1990 dans une relance des actions violentes. La cocaïne devient la première source de financement[15]. D'autres financements proviennent des enlèvements contre rançon de l'impôts révolutionnaire et du vol de bétail.

Raul Reyes, membre du secrétariat des FARC, légitimait la continuation de la lutte armée en alléguant le fait que la répression s'était poursuivie après les accords de 1984 autorisant la création de l'Union Patriotique [17]. En effet, de 1985 à 1994, entre 3 000[18] et 5 000 [19] membres ou sympathisants de l'UP ont été assassinés, surtout les candidats aux élections présidentielles Jaime Pardo Leal (1987) et Bernardo Jaramillo Ossa (1990), mais aussi 9 autres parlementaires de la même formation de gauche. Cet épisode a quelquefois été qualifié de génocide politique[20], [19].

Les années 2000 : de l'apogée au repli

Le président Andres Pastrana avait concède aux FARC le 7 novembre 1998 une zone démilitarisée de 42 000 kilomètres carrés autour de San Vicente del Caguán pour y mener des pourparlers de paix. Devant l'échec des négociations, Andres Pastrana annonce en janvier 2002 la fin de la zone démilitarisée. L'enlèvement de la franco-colombienne Íngrid Betancourt le 23 février 2002 attire l'attention de l'opinion internationale sur le conflit.

Le nouveau président Alvaro Uribe mène au contraire depuis sa première élection en 2002 une politique de lutte militaire contre la rébellion (politique dite de sécurité démocratique).

Depuis la reprise des opérations militaires en 2002[21] par les présidents Andrés Pastrana puis Álvaro Uribe jusqu'à 2008, les FARC auraient perdu 8 000 combattants et le contrôle d'une vingtaine de territoires, zones de production de drogues qui leur assuraient des revenus substantiels[22]. Selon les chiffres du gouvernement, les FARC auraient perdu 1 891 hommes en 2005 et 2 184 en 2006 au combat.

En 2008, l'opinion publique en Colombie est particulièrement surtout hostile aux FARC ; Dans un sondage réalisé par Gallup en janvier de cette année, les FARC ne dépassent pas les 1 % d'opinions favorables[23] et lors de la manifestation du 4 février 2008, près de deux millions de Colombiens dans la totalité du pays sont descendus dans la rue, protestant contre les actions des FARC et ses prises d'otages[24].

Les FARC n'avait jamais perdu au combat de hauts dirigeants, jusqu'au 1er mars 2008Raul Reyes se fait bombarder en Équateur par l'armée colombienne suivi le 7 mars par l'annonce de l'assassinat de Manuel Muñoz Ortiz alias Ivan Rios par son garde du corps[25].

Le fondateur des FARC Manuel Marulanda Vélez est mort le 26 mars 2008, c'est Alfonso Cano qui reprend en Mai 2008 le poste de Commandant en chef [26]. C'est par conséquent 3 membres du secrétariat des FARC qui sont morts au cours du mois de mars 2008, ce qui représente un coup particulièrement sévère pour leur structure.

La commandante du front 47 des FARC, Nelly Avila Moreno, alias Karina, s'est rendue aux autorités le 19 mai 2008. Selon l'administration colombienne, à peu près 9 000 personnes ont déserté les rangs des FARC pour bénéficier d'un programme de réinsertion ces dernières années[27].

14 personnes retenues par les FARC dont Ingrid Betancourt, trois nord-américains et 11 policiers et militaires colombiens sont libérés le 2 Juillet 2008[28] par l'armée nationale colombienne lors de l'opération Jaque.

Une responsable des FARC, Maria Remedios Garcia Albert, a été arrêté le 26 juillet 2008. Cette arrestation a été permise par la saisie des ordinateurs de Raul Reyes. Bogota aurait identifié sept pays européens (la Suisse, l'Allemagne, la France, l'Espagne, le Danemark, l'Italie et la Belgique) qui abriteraient une douzaine de membres de la commission internationale des FARC (Cominter - Reyes en était l'un des membres) [29].

L'inscription des FARC sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne, en juin 2002, mais aussi la libération de Bétancourt, favorise une éventuelle collaboration des États européens, puisque Paris s'y serait opposé avant d'obtenir saine et sauve la sénatrice franco-colombienne [29]. Néanmoins, la Suisse n'a pas inscrit les FARC sur la liste des organisations terroristes, et conserve de mauvais rapports avec Bogotá, qui accuse en effet l'émissaire suisse chargé de négocier la libération des otages, Jean-Pierre Gontard, d'avoir convoyé des fonds pour le compte des FARC.

Développement parallèle du paramilitarisme

Les pouvoirs pris par les FARC dans les années 80 et 90 ont entraîné le développement des groupes paramilitaires d'extrême-droite, aussi particulièrement violents, reprochant à l'État son inaction ou sa complicité implicite face aux exactions des FARC. Ces groupes ont en premier lieu été régionaux et d'ampleur modeste, puis se sont unis à partir de 1997 sous le nom d'Autodéfenses Unies de Colombie (AUC). En 2001, La majorité des ONG considèrent que les AUC sont à l'origine de plus de morts que les FARC[30]. Selon la Commission colombienne des juristes, entre 2002 et 2006, on enregistre près de 20 000 homicides par an en Colombie, dont plus de 60 % sont commis par les paramilitaires et 25 % par les guérillas (FARC et ELN) [31]. Les AUC seraient aussi responsables de la grande majorité des 3, 5 millions de déplacés par la guerre [31]. (près de 3 000 000 de personnes selon le rapport de mars 2008 de la Croix Rouge).

La politique plus sévère menée par Alvaro Uribe mais aussi la loi justice et paix (2003) proposant une amnistie large aux paramilitaires ou guérrilleros démobilisés a permis parallèlement de désarmer progressivement certains groupes paramilitaires, surtout les AUC, officiellement démantelées en 2006. Ce processus a mis au jours de nombreux liens entre les paramilitaires et le des hommes politiques de tous niveaux, y compris dans l'entourage du président Uribe. L'ex-sénateur Mario Uribe Escobar, ancien président du Congrès (Parlement) et cousin du président Uribe a même été arrêté le 22 avril à Bogotá pour liens présumés avec les paramilitaires[32]. Ce scandale est nommé Scandale de la parapolitique.

La dissolution officielle des Autodéfenses unies de Colombie n'a pas mis fin au phénomène paramilitaire en Colombie, et de nouveaux groupes paramilitaires ont émergé rapidement comme les Águilas Negras, l'ERPAC, les autodéfenses Gaitanistes.

Organisation

Structure de commandement

Drapeau des FARC-EP

Durant la plus grande partie de leur histoire, les FARC sont dirigées par un secrétariat mené par Manuel Marulanda Vélez (Pedro Antonio Marín), alias Tirofijo («Tir précis») et six autres membres dont le commandant militaire Jorge Briceño, alias Mono Jojoy. L'organisation est constituée autour de lignes militaires qui incluent plusieurs fronts urbains. Les FARC sont constituées à leur apogée de 12 000 à 18 000 membres (selon Éric Lair[33]) et sont présentes dans à peu près 35 à 40 % du territoire colombien, surtout dans les jungles du sud-est et dans les plaines au pied de la Cordillère des Andes. Le -EP («Ejército del Pueblo») fut ajouté au nom officiel du groupe durant la septième conférence sur la guérilla en 1982, en signe de progression désirée depuis une guérilla vers une action militaire conventionnelle.

La structure des FARC est extrêmement hiérarchisée, ou alors bureaucratique. Les FARC sont constituées d'unités d'une trentaine d'hommes commandées par un chef d'unité aux larges pouvoirs et jouant aussi le rôle d'idéologue (cet aspect d'encadrement idéologique est nettement en retrait depuis les années 1980[34]). Chaque unité comprend aussi une infirmière et les FARC possèdent ou ont possédé des hôpitaux clandestins bien équipés[35]. La discipline, le mode de vie et l'expérience font que les guérilleros sont quelquefois reconnus comme plus aguerris que les soldats de l'armée régulière colombienne. Les membres sont soumis à des interdictions comme celles de «voler du sucre» ou de «critiquer un supérieur»[36].

À côté des forces militaires du mouvement, des milices urbaines ont été créées, qui ont pour but d'accroître l'influence de cette guérilla originellement paysanne dans les zones urbaines, y compris par des menaces sur la population civile et des actions terroristes[37], [38]. Les habitants des zones reconnues comme sous influence des guérillas sont aussi cibles d'assassinats, y compris massifs, perpétrés par les groupes paramilitaires comme les Autodéfenses unies de Colombie, officiellement dissoutes au cours du processus Justice et paix, ou les Águilas Negras.

Les relations avec l'étranger étaient assurées jusqu'à sa mort par Raul Reyes (y compris à partir de camps peut-être installés à l'étranger). Rodrigo Granda, son adjoint, étant quelquefois reconnu jusqu'à son enlèvement le 15 décembre 2005 à Caracas puis de nouveau à partir de sa libération le 5 juin 2007[39] comme le ministre des affaires étrangères des FARC, quoiqu'il rejette lui-même cette appellation («Ça, c'est un truc de journalistes. Le véritable ministre des affaires étrangères des FARC, c'est Raúl Reyes, le chef de la commission internationale.»[40]).

Chaîne de commandement actuelle

Idéologie

Les FARC se définissent comme un groupe marxiste-léniniste. Ils affirment représenter les pauvres du monde rural contre les classes riches de la Colombie et s'opposent à l'influence des États-Unis en Colombie, à la privatisation de l'exploitation des ressources naturelles, aux multinationales ainsi qu'aux groupes paramilitaires d'extrême droite. Ils se financent avec une grande variété d'activités incluant la prise d'otages (1 600 estimés), l'extorsion, le détournement et la participation directe ou indirecte au marché de la drogue. Cette drogue est en partie vendue aux États-Unis.

Recrutement

Enfant soldat des FARC en mars 1999

Les FARC recrutent essentiellement sur la base du volontariat mais il est ensuite extrêmement complexe de les quitter. Les déserteurs sont pourchassés et , s'ils sont repris, sont toujours fusillés. Human Rights Watch estime que 20 à 30 % des combattants des FARC ont moins de 18 ans. Les femmes sont particulièrement présentes et depuis le milieu des années 1980, elles forment 30 à 40 % des effectifs, combattant à l'égal des hommes. Même si les FARC peuvent être reconnues moins machistes que la société rurale colombienne, les femmes n'y ont pas les mêmes droits que les hommes. Elles doivent toujours avorter si elles tombent enceintes, ne doivent pas avoir de relations sexuelles avec des civils (autorisées pour les hommes) et les relations avec des hommes de la guérilla sont soumises à l'approbation de leur hiérarchie. Les otages libérés en juillet 2008 ont indiqué que des particulièrement jeunes femmes étaient soumises à la prostitution par les guérilleros.

Si quelques nouvelles recrues rejoignent toujours l'organisation pour des raisons idéologiques, l'organisation représente actuellement essentiellement un moyen d'échapper à la pauvreté et au chômage. Même si les FARC fournissent rarement une solde régulière à la plus grande partie de ses membres, le revenu général des combattants de la guérilla colombienne a été calculé comme atteignant 40 fois la moyenne nationale.

Dans une entrevue accordée au Colombia Journal, Raúl Reyes a souligné que les personnes qui joignaient les rangs des FARC avaient entre 15 et 30 ans. Un organisme des Nations-Unies indique la présence d'enfants soldats dans plusieurs régions[42].

En 1998, certaines études estimèrent le nombre de combattants des FARC à 15 000 personnes à peu près, plus que le nombre de 7 500, évalué en 1992. On estimait mi-2008 leur nombre compris entre 6 000 et 9 000. À la même époque, l'armée colombienne estimait à plusieurs centaines par mois le nombre de désertions, une évolution attribuée surtout au programme gouvernemental visant à offrir des conditions de vie décentes à tout déserteur.

Financement

Banditisme

Selon une étude de l'UIAF (émanation du ministère colombien des finances) portant sur les finances des FARC en 2003, le revenu total de l'organisation en 2003 se serait élevé à 77 millions de dollars, l'essentiel provenant des enlèvements contre rançon (37 millions de dollars), des vols de bétail (22 millions de dollars), et de revenus liés au trafic de drogue (environ 11 millions de dollars) [43], [44].

Selon cette même étude de l'UIAF, les FARC n'auraient dépensé en 2003 que la moitié de leur revenu, les principaux postes de dépense étant l'alimentation des guerrilleros et des otages (14 millions de dollars), le carburant, l'armement et la propagande[45].

C'est à partir de la VIIe Conférence nationale des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), en 1982, que les profits tirés de la drogue sont devenus un élément de la stratégie du contrôle du territoire et de la prise du pouvoir de cette guérilla rurale[46]. La plupart de leurs fronts ont envahi de petites communautés pour distribuer des éléments de propagande, et pour piller des banques locales.

Également, bien que moins lucrative, une source de revenus est constituée par les barrages sur les routes où les guérillas arrêtent les véhicules pour confisquer bijoux et argent, actions particulièrement habituelles durant les présidences d'Ernesto Samper (1994-1998) et d'Andrés Pastrana (1998-2002) .

Trafic de drogue

Les FARC sont soupçonnées, surtout par la DEA américaine et les autorités colombiennes, de liens avec les trafiquants de stupéfiant, essentiellement via l'aide logistique et la protection armée, par conséquent, plusieurs de ses membres ont leur tête mise à prix par le gouvernement fédéral des États-Unis[47]. Depuis le milieu des années 1990, les analystes du commerce de la drogue ont estimé que les FARC se sont beaucoup impliquées dans ce commerce, en contrôlant les fermes, la production et l'exportation de cocaïne dans ses zones d'influence. Ils agissent en broker en achetant la pâte de coca à prix fixe aux paysans, protègent militairement les laboratoires de transformation, puis vendent la cocaïne aux narcotrafiquants.

Le chef d'une organisation de commerce de la drogue et de trafic d'armes, Fernandinho Beira-Mar, fut capturé en Colombie le 20 avril 2001 en compagnie d'éléments de la guérilla des FARC. Pour les autorités colombiennes et brésiliennes, cela forme une preuve de la coopération entre les FARC et les trafiquants de drogue, coopération fondée sur l'échange entre la drogue et les armes, ce que Fernandinho Beira-Mar et les FARC ont nié. Selon les FARC, dans leurs zones d'influence, la culture de la coca (une longue tradition dans cette région du monde, quoique jamais au niveau actuel), est taxée sur la même base que les autres cultures.

Durant le premier trimestre 2005, les opérations conjointes des services de renseignement et de la police des gouvernements de la Colombie et du Honduras, ont conduit à la saisie d'un nombre important de fusils d'assaut AK-47 et M16, de mitrailleuses M60, de lance-roquettes, et de munitions, qui étaient désignés comme une partie d'un trafic d'armes illégal entre des bandits et le marché noir d'Amérique centrale et les FARC, en échange de drogue ; l'information donnée étant de deux tonnes de cocaïne. Les trafiquants d'armes de la région sont aussi accusés de commercer avec les groupes paramilitaires d'extrême droite.

Raul Reyes, commandant en second des FARC, a nié la collusion avec le narcotrafic, les fonds étant un pourcentage prélevé aux personnes possédant plus d'un million de dollars (sorte d'impôt sur le revenu) sans vérification de leur origine, mais explique que les FARC n'interdisent pas non plus la culture de coca[48].

Prises d'otages

Le groupe enlève des personnes qu'il considère comme de gros propriétaires terriens, des hommes d'affaires, tout comme des touristes et des entrepreneurs, mais également des officiels nationaux et internationaux mais aussi leurs familles. Des civils de milieu modeste furent pris en otage aussi, en représailles, dans des petites villes peu contrôlées par l'armée ainsi qu'à Cali.

Le 16 mai 2000, une bombe télécommandée soudée au cou de l'otage Elvia Cortes, 53 ans, est déclenchée, tuant l'otage ainsi qu'un démineur et mutilant les sauveteurs. Les FARC réclamaient 7 500 dollars. Raul Reyes finira par indiquer que l'ordre a été donné de renoncer à cette méthode [49].

En février 2002, les FARC ont retiré Íngrid Betancourt et Clara Rojas. Une mobilisation internationale réclamant la libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages est apparue progressivement au cours de ces années de captivité. Ingrid Bétancourt a été libérée le 2 juillet 2008[50].

En avril 2002, les FARC enlèvent 12 députés du Valle del Cauca, à Cali, en se faisant passer pour des militaires colombiens. Pendant 5 ans les négociations de libération restent au point mort. Au mois de mai 2007, Rodrigo Granda est libéré par le gouvernement pour servir comme intermédiaire dans la libération d'otages (dont Ingrid Betancourt). Le 28 juin, les FARC annoncent la mort de 11 des 12 députés, tués 10 jours plus tôt, elles accuseront l'armée d'avoir tenté une opération de libération, mais cela s'avérera complètement faux. Dans des documents récupérés dans les ordinateurs de Raul Reyes, Alfonso Cano reconnaîtra que les FARC ont commis «une erreur», ayant confondu un groupe de l'ELN avec une unité de l'armée. Le 18 juin 2008 plusieurs cérémonies de commémoration ont eu lieu. Sigifredo López, l'unique survivant, a été libéré par les FARC le 5 février 2009.

Début 2007, Gustavo Munoz, président de la Fondation nouvelle espérance, une ONG colombienne, annonçait que les FARC avaient plus de 1 100 otages et que 45 d'entre eux avaient été assassinés en 2006 parce que leurs familles n'avaient pas pu payer la rançon demandée par la guérilla[51]. Les FARC ont réclamé 9 000 dollars par corps aux familles pour restituer leur défunt.

Les FARC demandent régulièrement la démilitarisation de deux zones afin d'échanger leurs otages politiques (56 début 2007 mais 11 députés ont été tués en juin 2007[52]) contre 500 de leurs guérilleros emprisonnés dans les prisons d'État. Le président colombien Pastrana avait essayé cette hypothèse en 1998. Cependant, cela n'avait permis de libérer les otages car les FARC y établirent une sorte de république autonome.

En janvier 2008, certaines sources estiment à plus de 750 le nombre de personnes détenues par les FARC[53]. De nombreuses familles étant sans nouvelles de leurs proches depuis quelquefois plus de 10 ans, il est vraisemblable qu'une grande partie de ces otages soient en fait actuellement décédés.

Le 2 juillet 2008 a lieu l'opération Jaque : suite à une infiltration de militaires colombiens au sein des FARC, un déplacement d'otages est organisé par les infiltrés. Cette mystification permettra la libération en douceur de 15 otages dont la Franco-Colombienne Íngrid Betancourt et 3 Américains.

En 2009, malgré les coups portés par le gouvernement colombien, les FARC lancent toujours des attaques telle celle qui e eu lieu le 13 janvier dans la localité de Roberto Payán tuant trois enfants et faisant une dizaine de blessés[54] et continuent les enlèvements tel celui d'un conseiller municipal fin mai à Garzon lors d'une tentative d'enlèvement du maire et du conseil municipal de Garzon faisant trois morts [55], [56].

Actions

Types d'actions

Les FARC mènent des opérations de guérilla classique :

Ils mènent aussi des actions de type terroriste : attentats à la voiture piégée etc.

Impact sur les civils

Actes de nature terroriste

Les FARC utilisent des moyens comme les véhicules piégés, les explosions de bonbonnes de gaz, les meurtres, les enlèvements, l'extorsion, le détournement tout autant que les actions militaires de guérilla contre le gouvernement colombien, les militaires, les cibles économiques et tout ce qu'elles considèrent comme une menace à leur mouvement. Un rapport de février 2005 du commissaire aux droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies mentionne que, en 2004 «les FARC continuèrent de commettre de graves violations des droits de l'homme comme des meurtres de personnes protégées, des actes de torture et des prises d'otages, qui affectèrent de nombreux civils, dont des femmes, des rapatriés, des garçons et des filles, et des groupes ethniques.»[57]

Missiles artisanaux

La tactique des FARC consistant à utiliser des missiles improvisés faits de bonbonnes de gaz comme explosif, une arme qu'elles utilisèrent fréquemment pour lancer des attaques contre des villes et des sites qu'elles considéraient comme des objectifs militaires (comme le commissariat de police de Toribió en 2002), sont particulièrement peu précises, augmentant la fréquence d'impact sur les civils et leurs maisons, comme cela a été le cas le 2 mai 2002 à Bojayá avec l'attaque d'une église qui tua 119 civils dont 45 enfants[58], [59].

Les attaques à la bonbonne de gaz des 14 et 17 avril 2005 de la ville de Toribió causèrent le déplacement de plus de deux mille habitants et la destruction de deux douzaines d'habitations[60].

Selon Human Rights Watch, «le fait que les FARC continuent d'utiliser les bombes à base de bonbonne de gaz montre le désintérêt flagrant de ce groupe pour les vies des civils… Les bombes à base de bonbonne de gaz ne peuvent être utilisées avec précision, et ont pour conséquence d'atteindre souvent des objets civils et de causer d'inévitables dommages civils.»

Impact sur les populations autochtones

L'impact du conflit armé sur les populations autochtones est dramatique, menaçant d'extinction pure et simple de nombreuses populations surtout dans les départements du Sud-Est colombien : Guainía, Vaupés, Guaviare, Vichada et Amazonas, qui sont à la fois une zone de forte population autochtone (environ 60% de la population de ces départements) et des zones de forte présence des FARC[61]. Le peuple Awá, vivant principalement dans le département du Nariño est aussi fréquemment victime d'actions meurtières des FARC[62], ces actions allant en plusieurs jusqu'à des massacres par les FARC de dizaines d'indiens Awá accusés d'avoir été des informateurs de l'armée[63], [64]. Il semble que l'armée colombienne se soit aussi rendue coupable de massacres d'indiens Awá[65].

En mars 1999, les FARC tuèrent trois citoyens des États-Unis, des militants des droits pour les autochtones d'Amérique, au Venezuela, après les avoir capturés en Colombie. Après une période de déni, les FARC ont assumé la responsabilité de ces assassinats prétendant que les victimes tentaient de monter les communautés autochtones contre les FARC. Les FARC ont cependant aussi déclaré que les responsables allaient être punis pour avoir agi sans autorisation[66].

Soutiens internationaux

Selon le journal El País du dimanche 11 mai 2008, les FARC ont créé des groupes de soutien et de cellules clandestines pour leur expansion internationale grâce à la Coordination continentale bolivarienne (CCB), mouvement de la gauche radicale disposant de représentations dans 17 pays, dont l'Allemagne et la Suisse[67]. Les FARC ont une présence spécifique dans les pays suivants :

Pérou

Le Congrès péruvien accuse le président Alberto Fujimori d'avoir aidé au parachutage de 10 000 fusils Kalachnikov en 1999 et 2000 pour les FARC. Ce dernier accuse Montesinos, chef des services secrets péruvien à l'époque.

Équateur et Venezuela

Sur la base de documents saisis chez l'un des chefs des FARC, Raul Reyes, par l'armée colombienne et authentifiés par Interpol, le Venezuela et l'Équateur auraient apporté un soutien financier, logistique et militaire actif aux FARC[68], [69].

Le Venezuela aurait ainsi versé 300 millions de dollars d'aides aux FARC, leur auraient livré des armes, aurait servi d'entremetteur dans des achats d'armes, et aurait passé des accords d'entraînement militaire avec la guérilla. Ce soutien vénézuelien serait un remerciement au soutien apporté à Hugo Chavez quand il était en prison après sa tentative de coup d'État en 1992[70]. Le Venezuela a cependant démenti ce soutien aux FARC, évoquant un complot anti-vénézuelien réunissant les États-Unis et la Colombie. Le Venezuela aurait aussi proposé des quotas de pétrole aux FARC pour financer leurs achats d'armes.

Suite aux révélations contenues dans les ordinateurs de Reyes, Hugo Chavez s'est progressivement détaché officiellement des FARC, appelant publiquement à ce qu'ils rendent les armes.

Grâce aux financements vénézuéliens, les FARC auraient soutenus financièrement la campagne électorale du président équatorien Rafæl Correa[71], ce que ce dernier dément[72]. Correa s'est déclaré prêt à reconnaître un statut de belligérant aux FARC, sous réserve d'une libération des otages. Les FARC ont aussi pu installer des bases sur le territoire équatorien. Suite à ces révélations, l'Équateur a cependant détruit plusieurs bases des FARC installées sur son sol.

Irlande

L'Armée républicaine irlandaise est soupçonnée d'avoir apporté aux FARC son savoir-faire, essentiellement pour ce qui concerne les attaques à l'explosif. En août 2001, 3 membres de l'IRA ont été arrêtés à Bogotá et condamnés pour ces faits quoique l'organisation armée ait niée toute implication officielle.

Espagne

Les ordinateurs de Raul Reyes auraient permis d'établir un lien entre l'ETA et les FARC. Le 25 juillet 2008, Javier Zaragoza, procureur en chef de l'Audience nationale, l'instance pénale espagnole compétente en matière de terrorisme, s'est réuni à Bogota avec Mario Iguaran le procureur général colombien. Les deux procureurs ont alors affirmé que 111 fichiers trouvé dans les archives de Reyes témoigneraient des échanges entre l'ETA et les FARC. Les accords entre ces deux groupes armés porteraient sur la formation des FARC par le groupuscule basque mais aussi l'exécution en Espagne de mission par l'ETA (enlèvement, attentats…) pour le compte des FARC [73]. Mario Iguaran a aussi indiqué que ces archives auraient permis de détecter «la présence de membres de l'ETA dans des camps des FARC».

Le 26 juillet 2008, l'Espagnole Maria Remedios Garcia Albert a été arrêtée en Espagne[74]. Le ministère espagnol de l'Intérieur a indiqué que cette femme de 57 ans serait membre de la commission internationale des FARC. L'Espagne l'accuse d'avoir offert une couverture à la guérilla et de faire la liaison avec ses représentants en Europe, surtout en leur versant de l'argent.

Scandinavie

Au Danemark, la société Fighters + Lovers vend des T-shirts portant surtout le logo des FARC. Une somme de 5 euros est reversée à la guérilla sur chaque vente. Le 13 décembre 2007, la société a été acquittée des charges de soutien à un groupe terroriste par la justice danoise, au motif que l'action du groupe armé ne visait pas à intimider les populations ou à détruire le dispositif économique et politique colombien[75]. En appel, six des inculpés ont été condamnés pour aide à une organisation terroriste et un septième acquitté. Deux ont été condamnés à 6 mois fermes de prison, 2 autres à quatre mois avec sursis et les deux derniers deux mois avec sursis. [76].

Annexes

Publications en français consacrées aux FARC

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. p.  20-21
  2. p.  25
  3. p.  27
  4. p.  28
  5. p.  29
  6. p.  34
  7. p.  34
  8. p.  35-37


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  2. Liste des organisations reconnues comme terroristes par le gouvernement du Canada
  3. Liste des organisations reconnues comme terroristes par le Département d'État des États-Unis d'Amérique
  4. Liste des organisations reconnues comme terroristes par le Conseil de l'Union européenne. Consulté le 3 novembre 2009
  5. La véritable histoire du plus ancien mouvement de guérilla des Amériques, par un de ses protagonistes : Interview de Jaime Guaracas, légendaire guérillero des FARC, Hernando CALVO OSPINA
  6. (es) Las guerras de Corinto, El Espectador, 14 novembre 2009.
  7. (es) Muerto En Bogotá Uno De Los Fundadores De Farc, El Tiempo, 15 octobre 1992.
  8. (es) Efraín Guzmán. Síntesis para la semblanza d'un comandante que continúa en la pelea, Iván Márquez, Resistencia, No 32.
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  10. (es) Eric Hobsbawm, REBELDES PRIMITIVOS : Estudio sobre las formas arcaicas de los movimientos sociales en los siglos XIX y XX, EDITORIAL ARIEL, S. A., 1983 
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  17. (fr) Article du Monde Diplomatique sur les répressions et assassinats suite au processus de paix de 1985
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  19. (es) Iván Cepeda Castro, «GENOCIDIO POLÍTICO : EL CASO DE LA UNIÓN PATRIÓTICA EN COLOMBIA», dans Revista Cetil, vol.  2, septembre 2006, p.  101-112 [texte intégral] 
  20. http ://www. amis. monde-diplomatique. fr/article1716. html
  21. (fr) Les coups de l´Armée portés aux FARC, armée nationale Colombienne, 2 mars 2008
  22. (es) En qué andan las FARC, tras 6 años de la ruptura del proceso de paz con el Gobierno Pastrana, El Tiempo, 1er mars 2008
  23. TTU Europe, 13 février 2008
  24. (fr) Manifestations massives en Colombie pour protester contre la guérilla des FARC, Le Monde, 5 février 2008
  25. (fr) Un chef des FARC tué par un guérillero au cours d'une opération colombienne, Le Monde, 8 mars 2008
  26. Cyriel Martin, «Farc : ce que la mort de Marulanda change», dans http ://www. lepoint. fr, 26 mai 2008 [texte intégral (page consultée le 4 novembre 2009) ] 
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  34. David Garibay, Peut-on sauver Ingrid Betancourt ?, C dans l'air du 22 mai 2007.
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  36. Le vrai visage des ravisseurs d'Ingrid, L'Express, 22 février 2007
  37. Communiqué de l'armée de l'air colombienne, «Evacúan varios barrios de Buenaventura por amenazas de milicias de las Farc», 3 mai 2007. Consulté le 3 novembre 2009
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  63. http ://www. semana. com/wf_ImprimirArticulo. aspx?IdArt=120943
  64. http ://www. okamag. fr/data/File/Nouvelles_de_nos_freres_d/Colombie_Les_Awas_pris_entre_deux_feux. pdf
  65. http ://www. courrierinternational. com/breve/2009/08/28/douze-indiens-awas-encore-massacres
  66. Colombie : «Maintenant ça suffit !», La répression contre les défenseurs des droits humains, Amnesty International, Londres, juin 1999, 8 p. , p.  5 
  67. (fr) Les FARC chercheraient à s'étendre dans le monde, Nouvel Obs, 12 mai 2008
  68. Liaisons dangereuses entre les FARC et Chavez, Le Figaro, 14 mai 2008]
  69. Le Venezuela est accusé d'avoir apporté armes et argent aux FARC, Le Monde, 15 mai 2008
  70. Hugo Chavez aurait financé les FARC, Le Figaro, 3 mars 2008
  71. Interpol fouille les rapports troubles entre Hugo Chávez et les FARC, Libération, 15 mai 2008
  72. Correa espère une libération unilatérale des otages, Le Figaro, 15 mai 2008
  73. Fiscales de Colombia y España indagan vínculos FARC-ETA, El Universo (25 juillet 2008).
  74. Farc : la police affirme avoir arrêté la responsable du mouvement en Espagne, AFP (26 juillet 2008).
  75. Danish T-shirt group acquitted of funding terrorism, Reuters (13 décembre 2008)..
  76. (da) Domstol. dk communiqué de presse sur le procès relatif aux T-shirts • (da) Politiken. dk, Fighters+Lovers condamné pour soutien à la terreur (da) Fightersandlovers. org Fighters+Lovers condamné et acquitté.

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