Internationale lettriste

L'internationale lettriste a été fondée à Aubervilliers en décembre 1952. Regroupement de la «gauche lettriste», elle a définitivement rejeté le lettrisme «isouïen», après un scandale perpétré à l'encontre de Charlie Chaplin, et qu'Isidore Isou refusa de cautionner.



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Idéologie - Lettrisme - Situationniste - Courant d'inspiration marxiste - Marxisme

L'internationale lettriste a été fondée à Aubervilliers en décembre 1952. Regroupement de la «gauche lettriste» (Jean-Louis Brau, Guy-Ernest Debord, Serge Berna, Gil J Wolman), elle a définitivement rejeté le lettrisme «isouïen», après un scandale perpétré à l'encontre de Charlie Chaplin, et qu'Isidore Isou refusa de cautionner.

Tout en s'inspirant des théories du Soulèvement de la Jeunesse et de la destruction des arts prônées par Isou, cette dissidence du Lettrisme se rapproche plutôt du Marxisme révolutionnaire et du Dadaïsme Berlinois.

Histoire

En 1953-1954, après l'exclusion de plusieurs de ses membres (J. -L. Brau, J. -M. Mension, S. Berna), la brève apparition de Gaëtan M. Langlais (alias Double-Wagon) [1] et d'Ivan Chtcheglov (alias Gilles Ivain) [2] marque une évolution notable de l'I. L., avec le développement de quelques thèmes essentiels (détournement, dérive, psychogéographie, construction d'ambiances) qu'on retrouvera ensuite dans Potlatch (1954-1957), le bulletin de l'I. L., et qui anticipent la formulation théorique d'une grande partie des futurs projets situationnistes.

Il existe particulièrement peu d'œuvres de la période "Internationale Lettriste", si ce n'est quelques collages appelés "Métagraphies" signés Wolman ou Debord, reprenant le terme (mais changeant la définition) découvert par Isidore Isou.

Wolman est exclu du mouvement par Debord en 1957, année pendant laquelle l'Internationale Lettriste est fondue dans l'Internationale Situationniste

Œuvres cinématographiques

Repères bibliographiques

Notes

  1. Marcel Henri Langlais (dit Gaëtan M., 1935-1982), signataire du tract Touchez pas aux lettristes (avril 1953) diffusé après l'arrestation de Pierre-Joël Berlé, auteur de Jolie Cousette (texte par détournement, 1952-1953), de l'une des inscriptions murales les plus populaires au sein de l'I. L. («Les Chinoises pour Gaëtan») et d'un projet de film avec Guy-Ernest Debord : La Belle Jeunesse. Dans le troisième numéro d'Internationale lettriste (août 1953), il a rédigé avec Guy-Ernest Debord et Gil J Wolman l'«Acte additionnel à la constitution d'une Internationale lettriste» («Les rapports humains doivent avoir la passion pour fondement, sinon la terreur») et «Il faut recommencer la guerre en Espagne». Démissionnaire de l'Internationale lettriste en février ou mars 1954 (selon Potlatch, «exclu» pour «bêtise»), quelques mois avant l'exclusion d'Ivan Chtcheglov.
  2. Découvreur du Continent Contrescarpe, peintre, auteur du Formulaire pour un urbanisme nouveau (1953-1954) dont une version établie par Guy-Ernest Debord a paru en 1958 dans le premier numéro de la revue Internationale situationniste, Ivan Vladimirovitch Chtcheglov (1933-1998) a réalisé, seul ou en compagnie de Gaëtan M. Langlais, de nombreuses métagraphies influentielles, dont quelques-unes ont été montrées à Paris, lors d'une exposition organisée par Guy-Ernest Debord et Gil J Wolman à la galerie dite du Double Doute, passage Molière, du 11 juin au 7 juillet 1954.

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"l'Internationale Lettriste"

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