Alice Becker-Ho
Alice Becker-Ho, née à Shangaï le 6 août 1941, est une écrivain et poète de langue française.
Catégories :
Femme de lettres française - Écrivain français du XXe siècle - Écrivain français du XXIe siècle - Argot - Naissance en 1941 - Situationniste - Courant d'inspiration marxiste - Marxisme
Alice Becker-Ho, née à Shangaï le 6 août 1941[1], est une écrivain et poète de langue française.
Biographie
Fille d'Anisset Becker, marin lorrain et déserteur de l'armée allemande, engagé plus tard dans la légion étrangère puis banquier en Chine, et d'une mère chinoise, Alice Becker-Ho arrive en France en 1947. En 1963, sympathisante de Socialisme ou Barbarie, elle fait la connaissance de par le biais de ce groupe Guy Debord, alors marié avec Michèle Bernstein ; Alice et Guy s'installent rapidement ensemble et se marient le 2 août 1972[1].
Elle a pris part aux évènements de mai 1968 comme membre du Conseil pour le maintien des occupations, ce qui est à mettre en lien avec sa collaboration au disque Pour en finir avec le travail (Chanson du CMDO) [1]. En 1973, elle apparaît en photo dans le film La Société du spectacle qui lui est dédié, puis signe son premier livre en 1987 en collaboration avec son mari, Le Jeu de la guerre.
A partir de 1990 elle consacre trois livres novateurs à l'argot des "classes dangereuses" : Les Princes du jargon, puis L'Essence du jargon et enfin Du Jargon héritier en bastardie.
Alice Becker-Ho s'occupe depuis la disparition de Guy Debord de la publication de la correspondance de ce dernier. Elle signe quelquefois Alice Debord.
Bibliographie
- Avec Guy Debord, Le Jeu de la guerre, Paris, éditions Gérard Lebovici, 1987 ; Gallimard, 2006
- Les Princes du jargon, Paris, éditions Gérard Lebovici, 1990 ; Gallimard 1992, 1995
- L'Essence du jargon, Paris, Gallimard, 1994
- D'Azur au triangle vidé de sable, Cognac, Le Temps qu'il fait, 1998
- Au pays du sommeil paradoxal, Cognac, le Temps qu'il fait, 2000
- Du Jargon héritier en bastardie, Paris, Gallimard, 2002
- Antonin Artaud à Ville-Évrard, photographies de Gérard Rondeau, Cognac, le Temps qu'il fait, 2002
- Là s'en vont les seigneuries, photographies d'Emmanuel Rioufol, Cognac, le Temps qu'il fait, 2003
Le titre est un vers tiré des Stances sur la mort de son père, élégie de Jorge Manrique traduite par Guy Debord.
Traductions
- Protestation devant les libertaires du présent et du futur sur les capitulations de 1937 par un «Incontrôlé» de la Colonne de fer, traduit de l'espagnol par deux «aficionados» sans qualités (Alice Becker-Ho et Guy Debord), édition bilingue, Paris, éditions Champ Libre, 1979 [1]
- Edgar Allan Pœ, Dix poèmes d'Edgar Pœ, Cognac, le Temps qu'il fait, 1997
- Paroles de gitans, Paris, Albin Michel, 2000
- Federico García Lorca, Trois arbres ils ont abattus - suivi du Romancero gitan, Bordeaux, William Blake & Co, 2004
Liens externes
- Présentation sur le site des éditions Le Temps qu'il fait
- Entretien avec la revue Lire
Notes et références
- Christophe Bourseiller, Vie et mort de Guy Debord, 1931-1994, Paris, Plon, 1999.
- Christophe Bourseiller, Vie et mort de Guy Debord, 1931-1994, Paris, Plon, 1999.
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