Marc Chirik

Marc Chirik est un militant communiste de gauche.



Catégories :

Gauche communiste - Courant d'inspiration marxiste - Marxisme

Marc Chirik (1907-1990) est un militant communiste de gauche.

Déjà tout jeune dans une province éloignée de l'empire russe en Bessarabie à Kichinev (maintenant Chişinău en Moldavie), il vibrait pour la révolution d'Octobre en suivant ses frères acquis au parti de Lénine. Emigré avec ses parents et plusieurs de ses frères en Palestine en 1921 suite à l'occupation de Kichinev par les troupes roumaines, il participe avec ses frères et sœurs au Parti Communiste de Palestine fondé en 1919, à l'époque il regroupait les travailleurs palestiniens et juifs. Marc (Mordkhai) Chirik y sera, malgré son jeune âge, membre du comité central de la Jeunesse Communiste et sympathisera avec l'opposition. En route pour la Russie en 1924 avec un de ses frères pour participer au Ve Congrès de l'Internationale communiste (juin 1924), il échoue en France, où il mènera jusqu'après la guerre une vie d'ouvrier apatride. Heureusement pour lui, les autorités soviétiques ne lui avaient pas accordé les papiers nécessaires : il aurait fini dans les geôles staliniennes comme son frère aîné. En France débute sa vie d'oppositionnel. Il est en premier lieu un des fondateurs de L'unité Léniniste en 1927 sous le nom de Marc «Lavergne» [1] puis participe à la Fraction de gauche avec Albert Treint ; membre de la Commission Exécutive de la Ligue communiste et de la tendance Treint (1932-1933). En 1933, il est parmi les fondateurs de L'Union communiste qui regroupe l'ensemble des oppositionnels français (les 31 trotskistes restant à la Ligue Communiste sont obligés de faire de l'entrisme dans la SFIO pour ne pas disparaître. Mais ce choix n'est pas du goût de tous et entraîne toujours d'autres départs dans la Ligue).

Son évolution en direction de la gauche communiste se poursuit ; en 1937-1938, il intègre la fraction italienne. Au cours de la guerre (1941-1942), il est parmi les camarades de la Gauche italienne qui reprennent le flambeau de l'internationalisme prolétarien et nomme les ouvriers européens à retourner leurs armes contre leur propre bourgeoisie qu'elle soit démocratique, fasciste ou stalinienne. C'est véritablement l'heure de gloire de la gauche communiste italienne. Elle est parmi les seuls groupes à ne pas être emportés par le nationalisme ambiant. Avec Robert Salama «Mousso» et ensuite Serge Bricianer surtout, il anime la Fraction française de la Gauche communiste puis Gauche communiste de France (GCF) dès les années 1944 dont le journal s'appelait Internationalisme. Goupil rejoint le groupe en 1947 au moment de la grande grève Renault en 1947.

La Gauche communiste de France a mené un combat important. Son bilan politique et théorique est le suivant :

La transformation révolutionnaire attendue de la guerre impérialiste en guerre civile n'ayant pas eu lieu et considérant que la guerre de Corée (1950-1953) n'était que le prélude de la 3e guerre mondiale, il décide, mais aussi d'autres militants, de quitter l'Europe. Il émigrera en 1952 au Venezuela, où nous le retrouvons en 1965 animant, sous le nom de «Marco», un groupe, Internacionalismo, de jeunes camarades dont RV. Fin mai 1968, après avoir analysé que la situation politique générale avait changé, que la contre révolution était terminée et qu'on s'orientait vers une reprise de la lutte des classes, et sous l'impact de la grève généralisée de mai 68 il revient en France. Par conséquent il va s'atteler pendant plus de 20 ans, de 1968 à sa mort en 1990, à regrouper les énergies révolutionnaires. Il participe à la création de Révolution Internationale en 1968 sur les bases des positions de la GCF énoncées ci-dessus, puis du Courant Communiste International (CCI) en 1975. Il n'a jamais recherché la gloire ni à se mettre en avant. Il a conservé toute sa vie une grande amitié et complicité avec Jean Malaquais (de son vrai nom Vladimir Malacki). Si on veut avoir une certaine idée de la passion de la discussion politique de Marc Chirik, il faut lire dans Planète sans visa [2] la discussion particulièrement bien décrite par Jean Malaquais, entre Laverne (nom de guerre modifié de Marc dans les années 20-30) et le patron du «Croque-fruit» qui se déroulait durant des nuits et des nuits. Il a réussi à tellement bien le brosser avec toutes ses habitudes ou tics qu'on a l'impression de se trouver face à Marc Chirik.

Notes et références

  1. En politique, c'était son pseudo dans l'entre-deux-guerres. Il devient Marc Laverne dans le roman de Malaquais Planète sans visa.
  2. Roman aux éditions Phébus, Paris, 1999 (réédition). A partir de ce roman, une pièce de théâtre a été montée dans laquelle Marc Chirik était le personnage principal.

Sources

Voir aussi

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"ami et mentor Marc Chirik,"

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